Anhya, les oiseaux et moi grande histoire,feat : Anhya Jones

J'étais en cours de potion, c'était le cours que je détestais le plus dans cette école et pour cause, j'étais un vrai danger public quand il fallait confectionner toute sortes d'antidotes, de poison. Mais bon, en même temps, je ne voyais pas encore l'intérêt que pourrait avoir ce cours, sur ma vie après mes études. Pendant toute l'heure, je n'écouta que très peu les explications du professeur, attendant impatiemment la sonnerie, pour pouvoir me rendre à la volière ou je pourrais envoyer une lettre à mes parents. Quand celle-ci retentit, je fus l'une des premières à sortir de la classe, et fonça vers l'extérieur de l'école en direction de la volière.

Quand j'y fus arrivée, il n'y avait personne dans la tour, et les hiboux dormait encore à point fermé. Je sortis alors la lettre que j'allais envoyé à ma famille, que j'avais écrite pendant la nuit, je ne savais pas si elle était super, mais enfin bon, c'était une lettre et comme ça ils pourraient avoir des nouvelles de ma part. Je me dirigea alors vers un hibou qui dormait, j'essayai de le réveiller doucement, je craignais un peu ces bêtes qui ne m'inspirais nullement confiance. Il émit une sorte hululement, et me regarda avec ces yeux perçant. Il me tendit alors sa patte gauche pour que je lui attache la lettre, et quand ce fus fait, j'attendis que l'oiseau s'envole, mais rien. Il c'était rendormi. Je soupira, et essaya de le réveiller de nouveau en vain. Quand soudain, la porte de bois qui donnait lieu à la volière s'ouvrit, et j'aperçus alors ma confidente une fille que j'aimais bien, une fille aux magnifique cheveux blonds, la très célèbre Anhya. Quand, elle arriva à moi, je la salua alors avec un grand sourire, contente quelle soit là, peut-être pourrait-elle m'aider à réveiller un hibou, et peut-être que nous pourrions parler un peu par la suite.

J’étais en cours de Pratique Encadrée des Pouvoirs. C’était un des cours que je préférais car je pouvais redonner vie toute sorte de chose. Je n’étais pas une fanatique de mon pouvoir, mais la Nécromancie était une chose fascinante. Je ne comprenais pas pourquoi certain en avait peur. Ce n’était pas non plus comme si je pouvais réanimer tout, tout, tout. D’après le prof, ma limite, c’était les choses incinérées, mais que si je me perfectionnais, je pourrais redonner à la chose sa forme initiale etc… Je sais, ça à l’air flippant quand j’en parle comme ça, mais c’était de la Nécromancie. De la vieille magie !
Lorsque la sonnerie retentit dans toute l’école, je quittais le cours en compagnie d’une élève de mon cours qui pratiquait la création de la neige. C’était incroyable tout ce qu’elle pouvait faire. Elle avait réussi créer une rose rien qu’avec de la neige. Elle m’avait carrément laissé en admiration.
Je lui proposais de m’accompagner à la volière, mais elle déclina mon invitation car elle avait un devoir à rendre pour le lendemain. C’est donc seule que je quittais le château et marchais vers la volière. Contrairement à la plupart des autres élèves, je n’avais pas de lettres à envoyer à ma famille. Enfin… Pas exactement. J’avais mes grands-parents, mais ils ignoraient tout de ce que je pouvais faire. C’était mieux ainsi. Vu comment m’avait traité mes parents… Enfin bon, ce n’était pas le moment de parler de ça. J’avais trouvé un moyen d’écrire de temps à autre à mes grands-parents et je m’en conformais.
Non, si j’allais à la volière, c’était uniquement pour voir les hiboux et les chouettes. J’aimais bien ces rapaces. Ils offraient un spectacle fascinant. Enfin… J’avais ma façon à moi de voir les choses, donc il ne fallait pas trop chercher à comprendre. J’avais un mental bien particulier.
Je grimpais les marches rapidement et ouvris la porte en bois. Je fus surprise de constater qu’Anna était présente. Néanmoins, elle me gratifia un grand sourire. Chose que je lui rendis. Je n’étais pas avare de sourire. J’en offrais à tout le monde (ou presque).

« Salut Anna ! »

C’était une des rares élèves de la maison du Feu avec qui je m’entendais réellement. Enfin, je m’entendais… On était plus amies qu’autre chose. C’était devenue ma confidente. Elle connaissait pratiquement tout ce qu’il y avait à savoir de moi. Oui, pratiquement, parce que tout le monde a des secrets qu’il garde pour soit. Et je ne faisais pas exceptions. Il y avait des choses que je préférais garder que pour moi.
Je remarquais qu’elle avait un hibou sur le bras. Il avait une lettre d’accrochée sur une de ses pattes sauf que le hibou dormait. Je ne pus m’empêcher de sourire.

« Un souci de facteur ? »

Ce hibou commençait franchement à m'énerver et valait mieux pour lui que je ne m'énerve pas, j'étais une élève de la maison du Feu, nous étions réputée pour nos colères redoutables. Mais bon, ce vielle hibou ne faisait que dormir, il devait passer tellement de temps, avec tout les élèves de Destinée qui envoyait des courriers. Je respira alors un bon coup essayant de me calmer, ce n'était pas la peine de m'énerver, car ça ne servirait à rien.

"Un souci de facteur"

J'entendis la voix d'Anhya arriver à mes oreilles, je ne pus m'empêcher de sourire, bien que Anhya était une élève de la maison de l'air, ces personnes têtes en l'air qui rêvassait tout le temps, et que les gens de ma maison ne côtoyait pas trop, j'aimais être en sa compagnie. Elle me changeait les idées, et me livrait tout ces secrets, bien que j'en fus sûre quelle en gardait pour elle, mais elle à avait bien raison, on à tous sa petite part de secrets enfoui en nous, qu'il ne faut pas dévoiler non ?! Je me retourna alors vers elle, je vis quelle souriait, je fis de même, et répondit.

"Et bien, pour tout te dire, j'allais envoyer une lettre à ma famille que j'ai écrite pendant la nuit mais cette hibou de malheur ne veut pas se réveiller pour aller porter la lettre, enfin de compte je crois que je vais changer de facteur. "

Je regarda Anhya pendant quelques secondes, avant de partir en quête d'un autre hibou qui lui serait bel et bien réveiller. J'en trouva un, qui était tout au fond de la tour, quand je m'approcha de lui, l'oiseau tandis sa patte, et j'accrocha délicatement la lettre. Le tandis ces ailes majestueuses, passa par une petite fenêtre et partit au loin pour porter la lettre à ces destinataires. Contente de moi, je fis un sourire et retourna au près de mon amie.

"Et toi ?, que fait-tu là ?

Je ne pouvais pas m’empêcher de sourire en voyant Anna qui essayait tant bien que mal de réveiller le pauvre hibou qui dormait toujours. Néanmoins, je réussis à la faire sourire avant qu’elle ne pète un plomb et ne se mette à insulter le pauvre rapace qui préférait se payer un bon sommeil que de voler des kilomètres. Quand elle déclara qu’elle allait changer de hibou, je hochais la tête. C’était préférable. Surtout quand on avait un hibou dormeur.
Je regardais la jeune fille chercher un autre hibou. Celui qu’elle trouva était plus réceptif que celui qu’elle avait remis sur sa branche. Je ne pus m’empêcher de m’approcher de lui et de lui caresser le ventre. Il hulula de plaisir. Enfin, j’interprétais ça du plaisir car il avait toujours les yeux fermés. Je ne pouvais m’empêcher de sourire et de continuer. Ca n’avait pas l’air de le déranger.
Je reportais mon attention sur Anna dont le nouveau hibou choisit commençait à s’envoler par la lucarne. Elle reporta ensuite son attention sur moi et me demanda ce que je faisais là.

« Et ben, contrairement à toi, je ne viens pas ici pour envoyer de lettre. »

J’eus un petit sourire gêné. On pouvait se demander ce que je faisais là si je n’envoyais pas de lettre. Ce qui était tout à fait normale d’ailleurs, car tous les élèves venaient ici uniquement pour envoyer du courrier. Seulement voila, je n’étais pas comme tous les élèves. J’étais une fille bien à part, mais pourtant ce n’était pas pour autant qu’on me considérait de bizarre. Quoi que…
Enfin bref, Anna attendait toujours ma réponse et moi, j’étais toujours là avec mes divagations.

« En fait… C’est stupide, mais… J’aime bien regarder les hiboux aller et venir et … dormir. »

Je continua à fixer la petite fenêtre en pierre, par laquelle le hibou c'était envolé pour faire parvenir la lettre que j'avais écrite à ma famille. Je repensa alors à ce que j'avais racontée dans mon courrier, en y repensant, je trouvais ça bête. Mais je fus quand même contente que le rapace soit déjà parti haut dans les airs, où je ne pourrais l'atteindre, cela m'aurais éviter de changer d'avis et de reprendre ma lettre comme je l'avais déjà fait des dizaines de fois cette semaine. Je ne comprenais pas très bien ce qui m'arrivait car d'habitude, je faisais les choses sur un coup de tête, et n'hésitais pas à envoyer une simple lettre !

A la volée, je me retourna vers Anhya, le feu aux joues, je la regarda pendant quelques instants, je n'étais même pas sur quelle avait compris que je la fixais. Elle était surement encore dans ces divagations, le comportement sûre d'une élève de la maison de l'air. Quand elle se rendit compte que je la regardait, elle me répondit à la question que je lui avais posée il y a quelques minutes déjà.

-Un peu de calme, comme un échappatoire dans ce monde difficile non ? Moi, je me demande si j'ai un réel endroit où je puisse me sentir à ma place, vois-tu pour l'instant je n'ai pas encore trouvée mon échappatoire.

Pourquoi je lui avais dit cela ? Pourquoi lui avais-je racontée une chose que je n'avais jamais encore dit à personne, ce que j'avais dit à Anhya était très personnelle et je n'avais encore jamais eu l'occasion de me confier autant, même à ma famille. Alors pourquoi j'avais dit cela à la jeune fille, peut-être parce qu'à force quelle me parle de sa famille, de ces sentiments, j'avais appris à la connaitre et à lui faire confiance comme jamais je n'avais fait confiance à une personne. Déconcerté, je me détourna de la jeune blonde, et alla m'assoir dans un coin sombre et éloigné de la volière, je fis alors apparaitre dans ma main une boule de feu et je commença à la toucher d'un air distrait. Je ne savais pas comment allez réagir Anhya sur ma déclaration. Allait-elle comprendre que je venais de lui avouer quelque chose de très important pour moi, ou n'allait-elle pas comprendre le double sens de ma phrase, et ainsi être étonnée de la façon dont je me suis éclipsée dans un coin de la pièce ?

Toute ces questions tournoyèrent dans ma tête, sans réponses, plus haut, au dessus de moi ont pouvait encore percevoir les faibles hululements des hiboux qui venaient de se réveiller, où qui s'entretenaient avec leurs congénères.

La réponse d’Anna me fit arquer un sourcil. Pourquoi avait-elle dit une chose pareille ? C’était une bonne question. Quelque chose me disait qu’au fond, elle avait plus besoin de parler que ce qu’elle ne voulait laisser paraître. Maintenant que ça me sautait aux yeux, je remarquais que bien souvent c’était moi qui parlais de mes problèmes et c’était elle qui m’écoutait. L’inverse ne s’était produit que très peu de fois. Parfois j’enviais la vie d’Anna sans jamais penser que pour elle c’était peut-être pire. J’étais égoïste ! J’en étais même écœurée. Je l’avais sans aucun doute bassiné avec mes plaintes au sujet de mes parents alors qu’elle…

Je secouais la tête comme pour chasser tout ce que j’avais dedans. Je levais de nouveau les yeux vers Anna qui était partie s’asseoir dans un coin. Je me mordis la lèvre inférieure. Pauvre aveugle que j’étais ! Je n’osais même pas lui demander de m’en parler. En cet instant, j’aurais aimé être télépathe et lire dans ses pensées pour savoir ce qui n’allait pas. Cependant, lire dans la tête des gens n’était pas très poli (dirons-nous). La vie privée des gens ne regardait personne. Il était normal que chacun ait son jardin secret, mais là… Ca se voyait sur sa figure que ça n’allait pas plus que ça. Qu’est-ce que je pouvais faire ? Je n’en avais aucune idée. A part peut-être l’écouter et essayer de la conseiller, comme elle le faisait avec moi. Pour ma part, ça m’aidait à remonter la pente, à être comme je paraissais tous les jours.

« Tu… Tu veux en parler ? »

Question idiote ! Un peu comme moi.
Cependant, c’était toujours cette question qu’elle me posait avant que je ne me confie à elle. Ca faisait un peu psychologue sur les bords, mais c’était tout ce que j’avais trouvé de mieux à dire.
Je restais plantée devant elle comme une idiote. Enfin je n’étais pas exactement devant elle puisque je n’avais pas vraiment bougé de ma place.
Je ne savais vraiment pas quoi faire de mes dix doigts. Je les entrelaçais entre eux, m’arrachais la peau à côté des ongles (limite je me flagellais quoi xD).